Pierre Rabhi reste l’un des grands tenants de l’agroécologie en France. Son aventure commence dans une ferme de l’Ardèche, en 1961, où il s’installe avec sa femme. Fort de la réussite de ce retour à la nature, il partagea bientôt ses idées avec toute la France. On lui doit de nombreuses initiatives en faveur de l’écologie, dont le mouvement Colibri.
Agroécologie selon Pierre Rabhi
Mort à 83 ans, il fut un fervent défenseur de l’agroécologie comme technique agricole. Penseur, tout autant qu’activiste, il se présenta même aux élections présidentielles de 2022 pour « introduire dans le débat l’urgence écologique et humaine ».
Son combat pour une agriculture alternative prend racine dans l’autonomisation alimentaire de l’homme. Pour lui, « nourrir sa famille et sa communauté sont le fondement de la culture ». L’agroécologie constitue alors une solution durable et accessible à tout un chacun, tout en réhabilitant les sols et en préservant la biodiversité.
Pierre Rabhi était également fermement convaincu que l’agroécologie changerait le rapport de l’Homme à la nature. Parmi ses idées majeures figure aussi l’utopie, comme source inépuisable des solutions de demain. Il a aussi marqué le milieu écologiste par son principe de « sobriété heureuse », dont l’ouvrage s’est écoulé à 460 000 exemplaires.
Un héritage toujours vivant
Bien que Pierre Rabhi soit décédé en 2021, son œuvre n’a pas péri avec lui. Des projets qu’il a inspirés et initiés, perpétuent son héritage jusqu’à maintenant. Celui qui marqua d’abord les esprits fut le mouvement Colibri, qui dès 2007, s’attache à promouvoir le partage et la solidarité. Créée en 2018, la coopérative Oasis offre aide et soutien à tous ceux qui veulent vivre dans des lieux de vie écologiques, incluant des fermes collectives et les habitats participatifs.
À l’initiative des proches de Pierre Rabhi, l’Association Terre & Humanisme accompagne les transitions vers l’agriculture écologique en France et dans 10 pays d’Afrique. Les Amanins, centre agroécologique, tente de transmettre ce mode de culture en fondant une école élémentaire au sein d’un espace où l’on plante et l’on cultive. D’autres projets ont également vu le jour sous l’impulsion de la philosophie de Pierre Rabhi, dont le magazine Kaizen et l’exploitation de vin des moines de Solan, dans le Gard.