La permaculture arrive dans un monde capitaliste, axé sur la surconsommation et cette nouvelle théorie dérange souvent. C’est du moins, c’est ce que ses adeptes ressentent parfois, une impression d’aller à contre-courant pourtant tellement salutaire.
Pourtant, d’un point de vue totalement objectif, la question de la validité se pose et, à tout le moins, il faut savoir balayer, quelquefois, devant sa porte, comme dit l’expression. Entre expériences sincères, échecs et transparence, nouveaux gourous, comment faire le tri sur les réseaux et les infos qu’on y trouve ?
La permaculture : le quotidien de demain ?
Dans ses principes et ses grandes lignes, la permaculture tend à s’imposer comme un mode de vie à adopter. En effet, personne ne peut nier la raréfaction des matières premières. Il est de plus en plus évident que les méthodes agricoles habituelles sont néfastes. Or, la permaculture se présente d’abord et avant tout, comme une pratique qui permet de continuer à produire tout en respectant l’équilibre de la nature.
Dans la pratique, les choses deviennent moins quelquefois moins simples dans un monde où tout devient si vite une source mercantile et où une approche philosophique peut rapidement devenir un débouché commercial attirant tout un tas de faux experts, de formations prometteuses et de gogos.
Sur le fond pourtant, une fois trié le bon grain de l’ivraie, le secteur reste relativement sain. Certaines associations organisent des stages. A l’heure du web, il est assez facile de conduire des recherches sérieuses sur leurs références réelles. Ces apprentissages permettent aux curieux de mieux comprendre et mettre en œuvre la permaculture.
D’autres choisissent de se lancer dans l’aventure en famille et partagent leurs déboires et leurs succès en ligne en toute transparence. Les témoignages plus honnêtes retracent fidèlement les péripéties d’une aventure permacole. Une excellente manière pour les débutants de découvrir que ce voyage ne se déroule pas sans anicroche.
La permaculture : une secte en puissance ?
Pour le reste, certes, la permaculture présente de nombreux avantages. Mais certains de ses détracteurs pointent souvent du doigt les promesses irréalistes. Les critiques ne concernent pas vraiment la pratique en soi, mais à ceux qui en profitent abusivement, bien souvent sans en avoir de grande expérience.
Ainsi, certains n’hésitent pas à lancer des formations sur cette pratique agricole, sans avoir les connaissances requises, avec à la clef, des factures souvent salées. Avec un brin de bon sens et au vu des objectifs annoncés, du manque de références et des tarifs, difficile de croire à leur réalisation. De plus, ces pseudo-formateurs n’abordent pas la question de l’investissement et passent souvent sous silence la difficulté de rentabiliser cette activité.
Bien souvent, les faux experts aiment utiliser des termes savants pour désigner un processus très simple. Ce faisant, ils gardent les néophytes dans le flou et passent pour des génies. Les plus naïfs les croient irrésistibles et appliquent à la lettre leurs conseils douteux. Une pincée de philosophie holistique et de mystère en plus. Voilà encore une attitude qui renforce le risque de dérive sectaire ou l’impression de nager en eaux troubles.
Souvent encore, ces spécialistes de pacotille réduisent la permaculture à du jardinage naturel. Cependant, c’est avant tout une philosophie et une manière de vivre. Quand ils ne forment pas, vous en verrez qui chassent les vues sur youtube, en critiquant en général des chaînes à plus grosse audience que la leur. C’est une pratique déplorable que l’on rencontre de plus en plus sur youtube pour rechercher de la monétisation. Essayer de monter son audience en cherchant le buzz par la critique gratuite. Pathétique même si heureusement, la permaculture et ses amateurs y échappent plus que d’autres secteurs.
Bref, pour conclure, la permaculture n’a rien d’un mythe mais n’est pas non plus un eldorado où tout sera simple après 3 jours de formation à prix d’or. Il est donc conseillé de lire, comparer, et de mettre en œuvre son discernement. C’est une aventure et il faut avoir les bons outils pour commencer notamment l’information. Si vous envisagez de rentabiliser, il faudra faire preuve de patience. Et pour s’inspirer, il vaut mieux se fier aux plus humbles. Tout n’est pas tout beau, tout rose dans une aventure permacole. C’est du travail, des réussites, des échecs, des réajustements, en deux mots de la patience, du temps et de l’expérience.